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Catégorie : Le Petit Journal de BLB

les lycéens se mobilisent

Les élèves de l’école bilingue Jeannine Manuel à Paris ont créé une mini-entreprise, "EPA Stick’it" dans le cadre de leur cursus de classe de seconde.

L’objet de l’entreprise a été de mettre point « Stick’it »,  un badge autocollant qui adhère sur toutes les surfaces lisses (pour accrocher ses clés, son portable, ses crayons, etc.) - leur projet était de le vendre à leur entourage (4 € pièce) – et de reverser la totalité des sommes récoltées à une association.

Une des élèves qui avait vu notre affiche en passant, a proposé que « Baisser les Barrières » en soit l’heureux bénéficiaire. Les élèves sont rapidement tombés d’accord, trouvant que nos actions menées étaient précieuses.

C’est donc avec un grand plaisir que Coralie, est allée dans la classe de ces jeunes pleins d’enthousiasme pour mieux leur présenter l’association – et qu'elle s'y est vu remettre une grosse enveloppe contenant  1.165,70 € en petites pièces !  Il s’agit du montant le plus important jamais récolté par les élèves de l’école Jeannine Manuel.

Il nous semblait important que les étudiants de « Baisser les Barrières » le sachent (mais aussi les autres lecteurs). Tous les messages que vous nous enverriez pour ces lycéens leur seront bien entendu re-transmis !

 

les genres et les générations

(mais aussi  les budgets...) 

Comme tous les Conseils d’administration, celui de « Baisser les Barrières » a connu des évolutions qui disent son histoire –

une grande partie des associations d’enfants handicapés a été créée par des familles d’enfants handicapés, et il est probable que ça leur donne une tonalité particulière : celle de parents qui défendent leur enfant contre les injustices de la vie –

« Baisser les Barrières » a été créée par des parents d’enfants  « valides », d’enfants « voyants », qui jouaient sur des gammes un peu différentes (humanitaire & sociologique dans le même temps) : faire ce qui était en notre pouvoir, et accompagner les efforts de ces jeunes « différents », tout au long de leur cycle universitaire, pour qu’ils obtiennent dans le monde du travail,  une place semblable à celle des jeunes voyants –  qu’ils soient des citoyens à part entière, comme tout autre étudiant – puisque ceci est bien l’affaire de tous -

Petit à petit, le Conseil d’administration (C.A.), composé uniquement desdits parents, s’est vu enrichi de quelques-uns des jeunes pour lesquels nous travaillions, quelques étudiants déficients visuels –

Déjà auparavant, les jeunes bénéficiaires n’avaient cessé d’avoir un rôle consultatif, un rôle de muse, puisqu’ils étaient les seuls à pouvoir dire les besoins de cette population particulière – et puis finalement, certains sont rentrés au C.A. créant une alchimie intéressante entre ces étudiants, et les fondateurs de BLB, leurs aînés d’une ou 2 générations -

 

 Mais un jour il fallut se rendre compte que l’alchimie devrait aussi porter sur les différences de sexes, les différences de genres. Les jeunes administrateurs, pleins d’idées et d’enthousiasme se réjouirent que l’on cherche à féminiser le groupe – les administratrices invitées, quant à elles, étaient ravies de participer à cette mission essentielle –

Tous les membres du C.A. sortant nous ont fait l’honneur et le plaisir d’accepter de poursuivre l’aventure – 4 jeunes DV (déficients visuels) les ont donc rejoints : 3 jeunes femmes et un jeune homme, tous quatre anciens de B.L.B., aujourd’hui dans le monde du travail, à des postes de responsabilité.

Et c’est donc avec un C.A. renouvelé, croisant les sexes et les générations, un C.A. plein d’énergie et de créativité, que nous avons rejoint le GIAA, en cette fin d’avril 2018 – parachevant le projet en gestation depuis 2 ans, et voté par les deux Assemblées de ce dernier mois de juin.

Il s’agira, dans les temps qui viennent, de créer une autre alchimie, entre deux associations de taille, d’âge et de bénéficiaires si différents :

Le GIAA qui accompagne les DV de l’enfance jusqu’au très grand âge  / BLB qui accompagne les DV entre le baccalauréat et l’entrée dans le monde du travail –

Chacun garde son budget, la charge de ses salariés – chacun doit poursuivre la lourde tâche de trouver ses subventions, ses donateurs – mais en commun, nous mettrons nos forces et nos différences pour les faire fructifier –

Et puis, dès notre arrivée dans les murs, ce nouveau Conseil d’Administration a dû choisir les membres de la gouvernance.  Les votes ont élu six jeunes, anciens adhérents de BLB, aux profils variés et aux parcours… impressionnants :

Pour la Présidence, les choix se sont naturellement portés vers l’une de ces 3 jeunes femmes, en la personne de Jessica N’Ganga.

Un ancien Vice-Président d'une grosse entreprise (STERIA), Claude Lacour qui, après 12 ans de Présidence et de structuration de « Baisser les Barrières », cède la place à une jeune femme non-voyante, le symbole est heureux.

Sachant à quel point Claude Lacour, le Président sortant, sera attentif et disponible pour ce passage de relai, nous partons rassurés par cette belle nouvelle équipe - 

Six grandes pointures, six jeunes déficients visuels…  tous aussi diplômés, combatifs et d’une modestie à faire pâlir les jeunes loups de tous bords -

et qui, avec le C.A. existant, vont travailler sur des sujets de fond - de société, de handicap et des projets possibles : ceux qu'ils ont déjà apprivoisés, et ceux qui sont à découvrir -

 

et puis un petit film en préparation :

discussion entre deux non-voyants, tous deux grands voyageurs, mais dans des conditions toute différentes : l’un part à l’assaut du vaste monde tout seul, avec son sac à dos,  et passe  6 mois en Australie, 4 mois au Canada - l’autre part également, mais pour des durées plus longues :  1 à 3 années  (Madrid, Washington, le Pérou), et toujours avec  sa compagne voyante…

Ils avaient bien des choses à se dire, ces deux-là…   Et ça donne bien du courage pour aborder la rentrée :

à suivre donc bientôt